Publié le Laisser un commentaire

L’équilibre de votre thyroïde

La thyroïde, malgré sa petite taille, est l’une des glandes endocrines les plus importantes. Avec seulement 20 grammes, elle régule notre métabolisme, notre sommeil, notre digestion, notre libido, notre cœur ou encore notre santé mentale.

Et quand cette glande, située à la base du cou, se fait hypoactive, elle engendre une multitude troubles telles que prise de poids, fatigue, ralentissement du rythme cardiaque, troubles de la concentration, problèmes de peau et douleurs musculaires.

Face à ces symptômes, un dépistage de pathologie thyroïdienne doit être fait. Il se réalise par une prise de sang qui révélera le taux de TSH (thyroid-stimulating hormone). C’est cette hormone produite par l’hypophyse qui régule la thyroïde.

Si son taux est trop élevé, il témoigne souvent d’une sous activité thyroïdienne. D’autres examens complémentaires sont alors souvent prescrits pour corroborer les résultats.

Notez que les personnes souffrant d’une maladie auto-immune (diabète de type 1, maladie cœliaque, polyarthrite…) courent également plus de risques de souffrir de la thyroïde.

Les causes d’une hypothyroïdie sont diverses, voici les principales :

1. Une inflammation de la thyroïde

Connue sous le nom d’Hashimoto, cette maladie auto-immune se caractérise par le développement d’anticorps qui agressent la thyroïde.

En d’autres mots, votre organisme se croit à tort agressé par des cellules thyroïdiennes et essaye de les éliminer. Ce qui engendre une inflammation chronique.

2. Une mauvaise alimentation

Une alimentation appauvrie en nutriments (surtout iode, zinc et sélénium) augmente les risques de sous-activité thyroïdienne.

3. Le syndrome de l’intestin perméable

Connu également sous le nom de Leaky gut, ce syndrome peut être source de carences et d’inflammations. L’alimentation joue un rôle essentiel pour la santé des intestins. Malmenée par des aliments de mauvaise qualité, leur muqueuse s’altère et le microbiote s’appauvrit.

C’est ainsi que de grosses molécules alimentaires ou bactériennes traversent la paroi, passent dans notre corps et stimulent notre système immunitaire. Se croyant agressé, il engendre divers troubles dont le déséquilibre hormonal.

4. La grossesse

Chez certaines femmes, les hormones thyroïdiennes peuvent être perturbées pendant ou après la grossesse. Même si dans la majorité des cas, cette thyroïdite post-partum disparaît dans l’année qui suit l’accouchement, il arrive qu’elle se transforme en hypothyroïdie permanente.

Vous pouvez stimuler votre thyroïde en adoptant la bonne stratégie alimentaire qui contribuera à produire davantage d’hormones thyroïdiennes.

1. Adoptez les bons micronutriments

  • Iode

L’iode est un oligo-élément indispensable pour la thyroïde indispensable à la synthèse de la T3 : sans iode, votre thyroïde est en danger ! , le sommeil, la cognition, les facultés reproductives, etc.

Pour optimiser vos apports en iode de façon saine et ainsi combler vos carences, vous avez tout intérêt à miser sur l’iodure de potassium pur.

Cet oligoélément est incontournable pour stimuler la thyroïde. Vous en trouverez dans les algues (wakamé, dulse, kombu, nori…), les poissons, du maquereau, les crustacés des huîtres , les yaourts, les œufs ou encore le sel de table iodé sans pour autant abuser du sel, qui augmente le risque de développer des maladies cardiovasculaires. Pour profiter de l’iode la plus naturelle possible, tournez-vous vers le fucus vésiculeux. Cette algue brune bien moins connue (et moins intéressante pour votre santé) que la spiruline aide à la production normale d’hormones thyroïdiennes et à une fonction thyroïdienne normale grâce à sa forte concentration en iode.

Notez que les coquillages (moules, coques, palourdes) affichent une grande concentration. À titre d’exemple, 100 g de moules (114 kcal) couvrent 130 % d’iode.

Attention, ne faites pas une orgie d’iode en pensant bien faire. Ce sera tout l’effet inverse. L’excès d’iode est en effet très nocif pour votre santé (dysfonctionnement thyroïde, maladie cardiaque, cancer du sein).

Comme toujours, le juste milieu et la diversité alimentaire est la solution.

  • Le sélénium

Essentiel à la régulation des hormones thyroïdiennes, cet oligoélément protège également la glande contre les ravages du stress oxydatif.

Vous en trouverez dans les produits de la mer, les oléagineux (surtout noix du Brésil), les abats, le jaune d’œuf, la volaille, le fromage ou encore dans l’ail.

  • Le zinc

Le zinc intervient dans la production et libération de la TSH, qui est elle-même essentielle à l’équilibre de la thyroïde.

Les principales sources sont le poulet, les huîtres, les abats, le fromage, les noix (surtout de pécan), le shiitake, les céréales non raffinées, les graines de courge et de citrouille… et le chocolat noir non sucré.

  • La tyrosine

Cet acide aminé contribue à la production d’hormones thyroïdiennes (mais aussi mélanine, adrénaline). Il a également une action antioxydante et antistress.

Les aliments qui en sont dotés sont l’avocat, les œufs, les viandes, les poissons, les oléagineux (noix, amande…), les champignons, les haricots verts, le persil, les épinards, le seigle.

  • Les antioxydants

Ils vous aideront à lutter contre les radicaux libres trop nombreux chez les personnes en hypothyroïdie.

Ils contribuent à diminuer les inflammations, participent à une bonne gestion du poids, soutiennent la santé digestive et l’équilibre corporel.

Consommez régulièrement des fruits et des légumes colorés et de saison tels que poivron rouge, orange, tomate, citron…

Sans oublier les baies (açaï, framboises, myrtilles, mûres). Peu caloriques, ils sont de vrais champions en matière d’antioxydants.

2. Prenez soin de vos intestins

Favorisez les aliments probiotiques (kéfir, kombucha, légumes fermentés), les bonnes graisses (acides gras oméga 3, acide laurique et caprique), les fibres.

Consommez des huiles végétales de qualité, des herbes et épices. Un must, le curcuma. Anti-inflammatoire, il protège la muqueuse intestinale et le microbiote.

Sans oublier, les plantes protectrices de la paroi intestinale comme le lapacho et le rooibos (connu aussi sous le nom de thé rouge).

3. Limitez certains aliments

Le sucre blanc, les aliments ultra transformés (plats préparés, chips, biscuits…), les fritures, les nitrates (charcuteries), le gluten, les produits laitiers de vache, l’alcool, le café… ne sont pas vos alliés pour stimuler votre thyroïde.

En effet, ils perturbent votre équilibre hormonal et votre métabolisme. Et contribuent à votre fatigue, votre prise de poids, vos troubles de l’humeur.

Que penser des aliments dits goitrogènes ? Il s’agit notamment des crucifères (chou-fleur, de Bruxelles, brocoli), du tofu, du radis, du millet, du maïs, des cacahuètes et des patates douces.

Ils sont à limiter surtout s’ils sont crus, car ils inhibent l’action et l’absorption de l’iode. Ne les bannissez pas pour autant !

Ces aliments sont riches d’excellents nutriments dont il serait dommageable de vous priver. Mangez-les sans excès et cuits. La cuisson réduit la présence des goitrogènes et leur impact sur la thyroïde.

La gomme ayurvédique qui “protège des maladies”

Cette gomme est utilisée depuis plus de 3 000 ans et compte parmi les trésors de la médecine ayurvédique. 

C’est simple : en sanskrit, son nom Guggul se traduit par “celle qui protège des maladies”.


Cette résine, qui a la texture molle d’une gomme, est obtenue en incisant le tronc du Mukul, un arbre indigène du sous-continent indien.

Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion d’en goûter. Son petit goût vanillé12, un peu piquant, est agréable.

Mais ce qu’il faut garder en tête, ce sont les pouvoirs du Guggul pour votre thyroïde !

Depuis 198213, la recherche a montré que le Guggul peut stimuler la fonction thyroïdienne en agissant directement au niveau des cellules de la thyroïde (les vésicules). Il est très probable que cette stimulation participe ainsi à la synthèse de l’hormone T314.

Cette action a été reconnue par les autorités de santé qui nous permettent de dire que :

  • le guggul est susceptible de favoriser un bon équilibre des hormones thyroïdiennes…a un effet rajeunissant sur tous les tissus ; il est bon pour la mobilité des articulations et favorise le renouvellement du cartilage articulaire ; il contribue à un bon cholestérol ; il aide à maintenir la santé de la peau ; il a un effet bénéfique sur divers problèmes des voies respiratoires ;

Bref, le guggul est un trésor de propriétés utiles pour votre santé ! 

Et d’autres trésors vous attendent…

Salvia officinalis, la plante qui “protège” la sauge officinale est un concentré de propriétés santé connues depuis des millénaires !

Les Égyptiens l’utilisaient pour lutter contre l’infertilité15

Les Romains faisaient un sacrifice à la Nature avant de la cueillir. 

Lors des grandes épidémies de peste qui ont décimé l’Europe, le “vinaigre des quatre voleurs”, inventé à Toulouse selon la légende racontée dans un vieux code de 1748, contenait une grande quantité de cette plante..

La recherche moderne a percé les mystères de cette plante en étudiant sa composition : des flavonoïdes (de puissants antioxydants), des diterpènes (picrosalvine, rosmanol, etc.), des acides phénoliques ou encore des essences connues pour leur action immunitaire16.

L’intérêt principal de la sauge officinale est son action sur l’équilibre hormonal, surtout au niveau de la thyroïde. elle contribue au confort durant la ménopause ; elle réduit toutes sortes de transpiration et de sensations de chaleur ; elle aiderait à soutenir la digestion ; contribue au fonctionnement normal de l’intestin ; etc.

Pour profiter au mieux de l’action du Guggul et de la sauge officinale, il est impératif de rajouter…le nutriment le plus efficace à ma connaissance la L-tyrosine. Cet acide aminé est un précurseur des hormones thyroïdiennes. Il va participer à la construction pour vos nouvelles hormones.

Déjà en 1966, une étude américaine avait montré que les personnes atteintes d’hypothyroïdie présentaient des taux réduits de tyrosine dans le plasma sanguin17.

Vous l’aurez compris, il est très important d’apporter suffisamment de L-tyrosine à votre organisme : comptez 1 à 2 grammes par jour pour un adulte bien portant. Vous pourrez trouver de la L-tyrosine dans les amandes, l’avocat, la banane, les grains de sésame ou encore les graines de courge.

Vitamine D : remportez la guerre de l’intérieur

La vitamine D a un autre pouvoir essentiel pour votre thyroïde.

La vitamine D joue un rôle essentiel dans le maintien des défenses immunitaires de l’organisme. Elle permet notamment de réduire les taux d’anticorps dirigés contre les cellules thyroïdiennes, responsables du développement du dysfonctionnement21.

C’est simple : l’un des dérèglements de la thyroïde les plus courants concerne les anticorps. 

Ces petits guerriers de l’intérieur sont là pour combattre les agresseurs (mauvaises bactéries, virus, etc.).

Mais parfois, c’est le coup d’état…… vos anticorps, par erreur, se mettent à combattre des cellules saines qu’ils prennent pour des agents infiltrés.

C’est toute l’importance de la vitamine D pour protéger les cellules de votre thyroïde contre ces anticorps rebelles.

Il vous reste encore 2 clés à découvrir pour soutenir votre thyroïde au quotidien.

Sélénium : ce cadeau venu du Brésil

Ce minéral indispensable au fonctionnement de l’organisme doit être apporté par notre alimentation.

Pour un homme en bonne santé, il est recommandé de consommer 70 ug de sélénium par jour22.

La source la plus riche est la noix du Brésil (5 g dans une seule noix), et en plus elle est délicieuse (je vous conseille de la torréfier un peu avant de la manger) ! 

On trouve également du sélénium dans le thon en conserve (jusqu’à 154 ug/100 g) ou dans les shiitakes séchés (49 ug/100 g), ces délicieux champignons japonais.

Comme l’iode, le sélénium est indispensable au fonctionnement de la thyroïde. Il aide à maintenir une fonction thyroïdienne normale et protéger ces cellules du stress oxydatif.

Zinc : le couteau suisse des oligo-éléments

Vous avez déjà dû lire beaucoup de choses sur le zinc pendant la crise du coronavirus…… mais saviez-vous que son action dans l’organisme était bénéfique au fonctionnement de votre thyroïde ?

Le zinc dispose de nombreux bienfaits reconnus par les autorités de santé. Il contribue à :

  • la synthèse normale de l’ADN et des protéines ; protéger les cellules contre le stress oxydatif ; au fonctionnement normal du système immunitaire ; joue un rôle dans le processus de division cellulaire ; etc.

Il est indispensable d’avoir un apport suffisant en zinc au travers de votre alimentation.

Les chercheurs estiment que les personnes âgées de 60 ans et plus ont des apports en zinc trop faibles, environ 50 % inférieurs, à ce qui est recommandé23.

Les meilleures sources sont les poissons et fruits de mer, mais pas seulement : les huîtres (22,50 mg/100 g), les germes de blé (14 mg), les miettes de crabe (11,9 mg), le jarret de bœuf (11 mg) ou encore le sésame grillé (10,2 mg).

Tout ou presque sur la glande thyroïde – www.regenere.org

Voir aussi carence en iode et la solution Lugol (iode disponible en droguerie) directement sur la peau régule la thyroïde pour nous.
Est-ce que c’est recommandé pour nos animaux de compagnie ?
À vérifier …