Le job des Banques Centrales est de fixer les taux d’intérêt de leurs prêts aux banques commerciales se répercutant sur ceux faits à leur clientèle : particuliers, entreprises, États afin de réguler l’inflation et permettre à la croissance de se maintenir.
Quand l’inflation monte, les taux doivent augmenter pour éviter une surchauffe de l’économie et trop d’endettement. Et inversement, quand l’économie fonctionne au ralenti, pour favoriser une relance, les Banques Centrales baissent leurs taux.
Mais quand il y a surendettement et inflation conjugués, c’est compliqué de remonter les taux car cela devient impossible de rembourser. On peut alors assister à la faillite d’entreprises, de banques, d’États incapables de payer leurs fonctionnaires et les allocations sociales, des fonds de pensions de retraite, etc.
Nous nous en approchons.
Olivier Delamarche, gérant de portefeuille et star parmi les analystes financiers, martèle, depuis des années, que les Banques Centrales ne peuvent pas remonter leurs taux et qu’elles sont condamnées à faire tourner toujours plus la planche à billet pour permettre aux États et à leurs concitoyens vivant largement au-dessus de leurs moyens et aux entreprises de survivre. Cet argent injecté est comme de la morphine dont la dose doit toujours être augmentée pour continuer à avoir de l’effet.
Cela provoque des bulles financières toujours plus grosses dont les gouvernements pour être réélus et surtout ceux qui les tiennent et contrôlent les capitaux, veulent retarder toujours plus leur explosion, éviter le krach et leur faillite.
Comme les taux d’intérêts sont toujours sensiblement en dessous de l’inflation, ils sont négatifs et cela pousse ceux qui ont les capitaux à toujours plus emprunter car ils sont payés pour le faire . De plus ils peuvent commencer à toucher des dividendes d’entreprises florissantes dès la première année comme ce fut le cas pour Bernard Arnault quand il a racheté Tiffany’s.
Ne sachant pas quoi faire des liquidités fournies à foison, ils rachètent tout, font monter artificiellement les cours des matières premières dont celles alimentaires provoquant encore plus de misère chez les populations.
Les riches deviennent toujours plus riches au détriment des plus pauvres qui deviennent toujours plus pauvres car eux et leurs descendants doivent et devront rembourser les dettes des États par des taxes et des impôts ou par la spoliation de leur épargne par l’inflation.
Le communisme ne fonctionne pas parce que c’est dans la nature humaine de ne pas faire d’effort, de ne pas vouloir prendre des risques et des initiatives, entreprendre quand elle est sûre d’être assistée.
La capitalisme ne peut pas fonctionner indéfiniment parce que les gros poissons, après avoir mangé les plus petits, finissent par s’ entredévorer.
Ci-dessous, un article de Philippe Herlin, analyste financier connu :
https://or.fr/actualites/svb-eurovita-crise-obligataire-mondiale-commence-3038
Il explique pas que la Silicon Valley Bank, plutôt bien gérée, a coulé à cause de la hausse des taux d’intérêt. Elle aurait être pu facilement sauvée. La banque J.P. Morgan, à la réputation sulfureuse, est fortement soupçonnée d’un coup monté. Celle-ci ne peut faire faillite parce que trop grosse et systémique mais remplie d’actifs pourris. Elle récupère toute la clientèle de la première dont le gouvernement américain a dit qu’elle serait intégralement remboursée.
J’entends depuis plusieurs années les analystes financiers inviter à sortir au plus vite des banques de l’Union Européenne et des assurances vie.
Ils encouragent à acheter des devises étrangères, des métaux précieux, de l’immobilier dans les pays émergents et leurs obligations d’État.
Certains ont préféré quitter la France, s’installant en Suisse, en Turquie ou à Hong Kong.