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Ce chirurgien s’est auto-opéré !

 

En 1960, un médecin rejoint Novolazarevskaya, une petite base soviétique très éloignée de l’Antarctique. Ironie du sort, quelques mois plus tard Leonid Ivanovitch Rogozov présente les symptômes d’une bonne vieille appendicite. Re-ironie du sort, il n’est pas qu’un médecin. Il est le seul médecin.

Leonid Rogozov était membre de la 6ème expédition soviétique en Antarctique.

Au cours de l’expédition, ce chirurgien commence à remarquer certains des signes révélateurs d’une potentielle appendicite : fièvre, faiblesse, nausées et douleur importante dans le bas-ventre droit…

Effectivement il est bel et bien face à une appendicite ! Une intervention chirurgicale s’impose donc de toute urgence !

Rogozov n’avait bien sur absolument aucun espoir de retourner à la civilisation pour se faire soigner. Sa seule option était de pratiquer une appendicectomie sur lui-même… Imaginez l’angoisse !

C’est une opération qu’il avait déjà réalisée à plusieurs reprises sur des patients, mais certainement pas dans ces circonstances.

Il a recruté trois de ses collègues pour l’assister :

– L’un tenait le miroir et ajustait la lampe.

– L’autre lui tendait les instruments chirurgicaux comme il le demandait.

– Et le dernier servait de réserve au cas où l’un des autres s’évanouirait ou aurait des nausées.

Rogozov a également expliqué comment le ranimer avec de l’épinéphrine au cas où il perdrait connaissance. Rien que ça…

À 2 heures du matin, le 1er mai 1961, après s’être administré un anesthésique local, il a pratiqué la première incision de 10 à 12 centimètres de long dans son abdomen.

Après environ 30 minutes, Rogozov s’affaiblit et doit faire des pauses régulières, mais malgré la peur, le stress et la douleur, il persévère. Il n’a pas vraiment le choix !

Son auto-chirurgie a été un franc succès et, deux semaines plus tard, il était de nouveau en pleine santé !

L’Humain possède des ressources insoupçonnées qui se révèlent seulement devant le fait accompli. La résilience a l’état pur

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