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Les plantes qui soignent : le cyprès

Le cyprès fait disparaître les boutons de fièvre

Cette plante est très active contre les virus : l’herpès, la varicelle, le zona, la rougeole,

les oreillons ou encore la mononucléose.

Un peu de botanique

Le cyprès est un arbre qui peut atteindre 25 mètres de hauteur. Originaire d’Europe orientale et d’Asie occidentale, il pousse en particulier sur le pourtour méditerranéen. Son écorce gris rougeâtre exhale une très forte odeur de térébenthine. Les feuilles sont persistantes, petites, vert grisâtre et en forme d’écailles. Les fleurs femelles, groupées en chatons, donnent naissance à des fruits appelés galbules ou noix de cyprès, que l’on utilise en médecine.

Principales propriétés pharmacologiques

In vitro (en laboratoire), les proanthocyanidines (PAC) de cyprès ont été testées sur différents virus. Leur mode d’action est double : non seulement elles entravent l’adhérence des virus sur leurs cellules hôtes, ce qui limite leur multiplication, mais en plus elles induisent une lyse, une destruction des virus, ce qui permet la diminution rapide de la charge virale. Des études menées chez des souris montrent que l’administration quotidienne d’une solution de PAC de cyprès à 0,5 % pendant 7 jours avant l’inoculation du virus de la grippe permet de garder en vie 90 % des rongeurs, contre 40 % dans le groupe témoin non traité. De même, les proanthocyanidines ont un effet protecteur chez l’animal vis-à-vis de l’infection à coronavirus. Chez la souris, les PCA limitent les conséquences pulmonaires de l’emphysème et diminuent les symptômes de l’insuffisance veineuse ou des troubles hémorroïdaires.

Usages les plus fréquents

Ils concernent l’herpès. Qu’elle soit due au virus de type 1 – à l’origine de 95 % des boutons de fièvre (qui touchent les deux tiers de la population) – ou à celui de type 2 – responsable de l’herpès génital -, cette maladie contagieuse provoque plus ou moins souvent l’éruption de vésicules douloureuses. L’herpès labial est efficacement combattu par l’association de cyprès et d’échinacée, par voie orale et en application locale. Le soulagement est rapide et la cicatrisation accélérée. En stimulant l’immunité, l’échinacée complète l’action anti-herpétique du cyprès, qui a été démontrée même dans les formes résistant au médicament synthétique de référence. Au niveau génital, il faut également privilégier l’extrait fluide de cyprès, qui peut être associé à la réglisse pour calmer la douleur. En rapport avec ses activités antivirales, le cyprès est aussi utile pour lutter contre les infections ORL et pulmonaires (bronchite, grippe…), les maladies de l’enfance (rougeole, rubéole, varicelle, oreillons), ainsi que contre le zona et la mononucléose.

Précautions d’emploi

Le cyprès est très bien toléré, sans aucune contre-indication, précaution d’emploi ou interactions médicamenteuses. Mais, attention, les personnes souffrant de maladies auto-immunes, notamment en période de poussée évolutive, ne peuvent prendre de l’échinacée en plus de leur traitement que pendant de courtes périodes.

À savoir

La tradition a souvent consacré le cyprès au culte des morts et à l’ornementation des cimetières en raison de son feuillage sombre et de sa couleur éternellement verte. En médecine grecque comme au Moyen Âge, le cyprès était surtout employé pour ses vertus anti-hémorroïdaires.

Sources:

Monographie de l’Institut européen des substances végétales (IESV)

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